En Birmanie, les combats ont repris de plus belle dans l’Etat Kachin au nord du pays entre la rébellion de cette minorité ethnique et l’armée. Jeudi, près de 1 000 personnes ont dû fuir leurs villages pour échapper aux combats les plus violents depuis plus d’un an.
Quand les affrontements ont débuté, vers six heures du matin jeudi, plusieurs villages des alentours de Hpakant se sont retrouvés sous le feu croisé de l’artillerie birmane et d'un bataillon de l’armée indépendantiste Kachin. De nombreux villageois ont tenté de fuir, mais impossible de s'échapper. Ils ont donc trouvé refuge dans des églises. D'après le quotidien d'opposition Irrawady, quelque 1 000 soldats birmans ont été envoyés en renfort dans la région.
Ces combats surviennent au lendemain de l’enlèvement, mercredi, d’un ministre de l’Etat Kachin par les rebelles. Ce dernier a été relâché, mais trois policiers seraient toujours détenus.
Pendant ce temps dans la capitale, à Naypyidaw, le président Thein Sein s’active pour qu’un cessez-le-feu général soit signé le mois prochain avec l’ensemble des minorités. Lundi, il a tenu une réunion d'étape avec l’ensemble des partis d’opposition et les représentants des minorités. L’armée indépendantiste Kachin est l’un des deux seuls groupes rebelles à ne pas avoir signé d’accord bilatéral avec le gouvernement jusqu’à présent.